Entreprendre : 5 a priori à oublier
Je parlais récemment des conseils que l’on m’a faits lorsque j’ai envisagé la création de mon entreprise. Dans le lot, un conseil qui vaut de l’or, « oublier ses a priori »… et je me rends compte tous les jours que c’est un vrai effort que de ne pas se mettre de limites basées sur des modèles mentaux pré-établis.
A priori n° 1 : Je ne sais pas faire
Vous ne savez PAS ENCORE faire. Ca n’est pas grave, il parait qu’on apprend tous les jours (et tant mieux). Etre confronté à une problématique client pour l’instant encore jamais rencontrée est un excellent moteur d’évolution, et bien souvent, c’est de ces situations nouvelles que naissent les solutions les plus créatives.
Bien entendu, il ne s’agit pas non plus de s’improviser plombier lorsqu’on est consultant web 🙂 mais ne pas savoir faire est une excellente raison de se rapprocher de ceux qui savent…
A priori n° 2 : Je n’ai besoin de personne
Sauf que parfois, on ne sait pas faire. Et que pour apprendre, il faut bien souvent faire appel à d’autres, qui expliquent, montrent, réalisent. Croire qu’il est possible de ne rien déléguer, de ne rien sous-traiter est une erreur.
Et en terme de satisfaction client, il vaut mieux parfois faire appel à un sous-traitant qualifié ou à un partenaire expert, quitte à perdre un peu de marge, pour gagner en efficacité, en qualité de prestation… et en temps ! Là où vous passerez 2 jours pour bidouiller une solution « à peu près », un expert passera quelques heures et le livrable sera parfait (ou presque, mais là, c’est un problème de sélection :)).
A priori n° 3 : Les autres sont mauvais
C’est un a priori auquel je me suis souvent confrontée dans les agences de comm’, qui ont la facheuse tendance de dénigrer leurs petits camarades, y compris devant des bleekin potentiels. Personne n’est meilleur ou moins bon, toutes les entreprises sont différentes et fournissent une qualité de service en adéquation avec leur cible.
J’ai personnellement toujours affirmé qu’on ne vend pas de site internet comme on vendrait des boîtes de conserve, que chaque projet est différent et qu’il est donc impossible (pour moi) de créer des packages comme on en voit fleurir un peu partout. Sauf que c’est mon opinion, qu’elle correspond aux attentes de mes bleekin et à ma façon de travailler. Mais il existe une clientèle pour les sites prêt-à-porter, des entreprises qui n’ont pas encore un besoin stratégique du web pour se développer (oui oui, ça existe, je vous assure, mon boulanger n’a pas besoin d’un site web :)).
Au final, les autres ne sont donc pas mauvais, ils sont différents. A vous d’arriver à définir en quoi et de trouver ce qui fait de votre produit / vos prestations la meilleure solution pour votre cible.
A priori n° 4 : Mon produit/service est unique
Vous avez inventé la technologie de demain, vous utilisez des méthodes innovantes, votre produit est unique en sont genre… mais en terme de bénéfice client ? Parce que ce qui va intéresser votre cible, c’est la manière dont votre produit ou votre service va répondre à ses besoins. Et si il existe déjà des milliers de solutions à son problème, le client ne verra dans votre produit qu’une solution « de plus ».
Ca n’est pas un drame, en soi. Vos arguments commerciaux pourront porter sur cette nouveauté, pour en faire un point de différenciation, mais en terme de positionnement, le message est différent si on est « le seul à répondre à un besoin » ou si « on répond à un besoin de manière plus… » 🙂
A priori n° 5 : Je n’ai pas droit à l’échec
Se tromper est bien souvent la meilleure façon d’apprendre… et si la recherche de la perfection est louable, il faut arriver à lacher la bride. Accepter, parfois, de se planter lamentablement, évite de s’épuiser à redresser une situation perdue d’avance.
Combien d’entrepreneurs disent « je ne peux pas me permettre de louper ce projet là » ou « je n’ai pas le droit de rater cette vente » ? Au final, si, vous pouvez. Parce que bien souvent, la réussite d’un projet ne dépend pas que de vous, que de nombreux facteurs externes entrent en compte et que non, je vous assure, vraiment, vous ne pouvez pas tout maîtriser.
S’enlever cette pression et penser « je vais tout faire pour que ça marche » est bien souvent la meilleure solution pour avancer sans peur et au final, pour réussir. Et en cas d’échec, cela permet de mieux digérer, de tirer les enseignements nécessaires et de recommencer ! Les Shadoks le disent d’ailleurs très bien : en essayant continuellement, on finit par réussir. Donc plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. 🙂
Comme toujours sur ce blog, je retrouve en ligne directrice la seule règle qui vaille : le bon sens !
Comme toujours sur ce blog, je retrouve en ligne directrice la seule règle qui vaille : le bon sens !
@Dugomo : Mon coté pragmatique… 🙂
@Dugomo : Mon coté pragmatique… 🙂
Ca fait toujours du bien de lire ça, tout problème à une solution. Merci.
Ca fait toujours du bien de lire ça, tout problème à une solution. Merci.
Je valide d’autant plus les point 1, 2 et 5 avec mon expérience de stagiaire 🙂
Je valide d’autant plus les point 1, 2 et 5 avec mon expérience de stagiaire 🙂
Quel article magnifiquement bien écrit et rempli de bon sens !
Combien de fois ai-je entendu ces a priori (surtout le point 3) de la part de soi-disant experts.
Quel article magnifiquement bien écrit et rempli de bon sens !
Combien de fois ai-je entendu ces a priori (surtout le point 3) de la part de soi-disant experts.
Absolument d’accord !
Absolument d’accord !