Entreprendre : faut-il sacrifier sa vie privée pour réussir ?
Conversation passionnante hier avec une ancienne stagiaire, une jeune fille brillante dont je sais qu’elle ira loin. Elle termine ses études et s’interroge sur la création d’une entreprise et les impacts sur sa vie privée, bien consciente qu’il est difficile de concilier ambition professionnelle et vie de famille.
Même préoccupation chez une porteuse de projet du Startup Week-end Marseille, début décembre, à qui j’avais répondu, alors qu’elle s’interrogeait sur les solutions pour pouvoir se dédier à son projet tout en préservant sa famille avec un mari pas forcément disponible. J’avais répondu en riant qu’il fallait qu’elle change de mari…
Soyons francs, les femmes mères de 3 enfants, qui peuvent s’investir dans toutes les activités péri-scolaires, récupérer leurs enfants à l’école tous les soirs, multiplier les activités le week-end tout en ayant une carrière brillante, ça ne court pas les rues.
Je ne dis pas que ça n’est pas possible, mais à mon humble avis, la réussite professionnelle (et pas uniquement pour les femmes) passe forcément par une mise en sommeil, au moins à un instant donné, de sa vie privée en faveur de sa vie pro.
Cela peut être au moment de ses études pendant lesquelles on s’interdit les distractions pour favoriser sa réussite, ou en donnant la priorité à sa vie professionnelle avant d’avoir des enfants, ou plus tard, en acceptant alors le regard désapprobateur de certains, mais dans tous les cas, je suis persuadée que la réussite professionnelle a forcément un coût.
Et au final, c’est la « moindre des choses » (ouch, je vais me faire détester, là). Je m’explique. Quand on voit certaines personnes qui élèvent seules des enfants, qui doivent bosser dur, pour des boulots pas toujours super gratifiants, se débattre entre garderie après l’école et nounou, pour des salaires de misère, comment imaginer que sous prétexte qu’on a été favorisés par le destin, on va pouvoir avoir le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière ?
Je ne me plains pas. J’ai le soutien de mes proches, et la chance énorme d’avoir 3 paires de grands parents disponibles, ce qui facilite grandement les choses. Et je n’ai pas une carrière fulgurante, j’ai juste fait le choix de l’entreprenariat en sachant que cela impliquerait forcément quelques sacrifices familiaux, tout comme j’ai choisi de reprendre mes études il y a 5 ans.
Les entrepreneurs (et plus globalement tous ceux qui s’investissent dans leur boulot) qui n’ont pas la chance d’être aussi bien entourés galèrent certainement plus que moi, leurs sacrifices sont bien plus grands, et leur culpabilité aussi, probablement.
Mais comme le disait la jeune fille pétillante avec laquelle j’ai déjeuné hier : « je préfère passer 14 heures devant un ordi à faire un boulot passionnant que d’être aigrie par des journées de 7h passées à faire un boulot de merde ». J’ajouterais que si ces 14 heures permettent en plus un certain confort matériel, ça n’est plus tout à fait un sacrifice, juste un choix, et personnellement, je l’assume parfaitement 🙂
en voilà un billet complètement d’actualité pour moi! forcément je m’y retrouve à 200%…
oui tout cela est vrai, mais avoue que les hommes eux, ne se posent pas du tout ce genre de question! et c’est bien ça qui me met en colère : pourquoi nous les femmes, nous devrions forcément faire un choix sur une carrière ou élever des enfants??? car tout le monde le voit bien, arriver à faire les 2 avec brio relève de l’utopie en France!
Fofie, les hommes aussi sacrifient leur vie de famille… Ceux qui réussissent ne sont pas non plus là, à la sortie de l’école le soir, ni même pour le coucher des enfants, parfois.
C’est juste que dans notre société, c’est plus culpabilisant pour une femme alors que les hommes ne sont pas censés être touchés par le fait de ne pas voir grandir leurs enfants.
Mais je peux t’assurer qu’ils en souffrent aussi et que nombreux sont ceux qui renoncent à s’investir dans leur boulot pour voir grandir leurs enfants…
Fofie, les hommes aussi sacrifient leur vie de famille… Ceux qui réussissent ne sont pas non plus là, à la sortie de l’école le soir, ni même pour le coucher des enfants, parfois.
C’est juste que dans notre société, c’est plus culpabilisant pour une femme alors que les hommes ne sont pas censés être touchés par le fait de ne pas voir grandir leurs enfants.
Mais je peux t’assurer qu’ils en souffrent aussi et que nombreux sont ceux qui renoncent à s’investir dans leur boulot pour voir grandir leurs enfants…
Je confirme, oui 🙂
Je confirme, oui 🙂
idem, je confirme, pas évident d’être un homme, père présent, mari, et professionnel performant dans son boulot..Imaginez mesdames la tête d’un ex-boss quand je lui dit que je dois rentrer pk ma fille est malade! Il a pensé haut et fort.. »et sa femme elle fout quoi? » Bref, oui c vrai, beaucoup plus de pression sociale sur vous mesdames, et oui il faut sacrifier quelque chose : intétêt du boulot, salaire, voir ses enfants grandir..la vie est un choix..Mais l’entrepreunariat (si ca marche) peut permettre de conjuguer boulot intéressant avec vie failiale plus préservée..(en tous cas, j’espère que j’y arriverai perso)
idem, je confirme, pas évident d’être un homme, père présent, mari, et professionnel performant dans son boulot..Imaginez mesdames la tête d’un ex-boss quand je lui dit que je dois rentrer pk ma fille est malade! Il a pensé haut et fort.. »et sa femme elle fout quoi? » Bref, oui c vrai, beaucoup plus de pression sociale sur vous mesdames, et oui il faut sacrifier quelque chose : intétêt du boulot, salaire, voir ses enfants grandir..la vie est un choix..Mais l’entrepreunariat (si ca marche) peut permettre de conjuguer boulot intéressant avec vie failiale plus préservée..(en tous cas, j’espère que j’y arriverai perso)
Moi je ne sacrifie pas ma vie de famille et ici je ne peux compter sur personne pour s’occuper de mes enfants à ma place (à part mon homme avec qui on partage 50/50). J’ai donc décidé de sacrifier mes soirées 😉
Sinon, plusieurs fois on m’a fait une drôle de remarque, quand je disais « désolée, après 16h je ne suis plus disponible au téléphone car je m’occupe de mes enfants ». On m’a répondu plusieurs fois « ah moi c’est ma femme qui s’occupe des enfants ».
Oui sauf qu’ici c’est moi la femme 😀
Bref, les clichés ont la vie dure!
Moi je ne sacrifie pas ma vie de famille et ici je ne peux compter sur personne pour s’occuper de mes enfants à ma place (à part mon homme avec qui on partage 50/50). J’ai donc décidé de sacrifier mes soirées 😉
Sinon, plusieurs fois on m’a fait une drôle de remarque, quand je disais « désolée, après 16h je ne suis plus disponible au téléphone car je m’occupe de mes enfants ». On m’a répondu plusieurs fois « ah moi c’est ma femme qui s’occupe des enfants ».
Oui sauf qu’ici c’est moi la femme 😀
Bref, les clichés ont la vie dure!
@Fabrice : en effet, l’entreprenariat, s’il demande d’y mettre tout son coeur et toute son âme, a au moins le mérite d’accorder un semblant de liberté, on peut aménager ses horaires et se libérer en cas de truc à gérer.
@Marie : tous les bleekin ne sont effectivement pas prêts à l’entendre 🙂 Quant à sacrifier mes soirées, c’est juste physiologiquement impossible pour moi, passé 21h, je n’arrive plus à rien…
@Fabrice : en effet, l’entreprenariat, s’il demande d’y mettre tout son coeur et toute son âme, a au moins le mérite d’accorder un semblant de liberté, on peut aménager ses horaires et se libérer en cas de truc à gérer.
@Marie : tous les bleekin ne sont effectivement pas prêts à l’entendre 🙂 Quant à sacrifier mes soirées, c’est juste physiologiquement impossible pour moi, passé 21h, je n’arrive plus à rien…
Nous ça va ici, on gère bien en étant tous deux entrepreneurs.
On ne se refuse presque rien, mais on bosse beaucoup c’est sur.
En même temps, ce que nous faisons est tellement passionnant que c’est parfois plus agréable que de se faire chier en vacances ^^
Le magazine management parle bien de la vie privée dans un de ces articles, y’a une review sur mon blog si cela vous intéresse ^^
Nous ça va ici, on gère bien en étant tous deux entrepreneurs.
On ne se refuse presque rien, mais on bosse beaucoup c’est sur.
En même temps, ce que nous faisons est tellement passionnant que c’est parfois plus agréable que de se faire chier en vacances ^^
Le magazine management parle bien de la vie privée dans un de ces articles, y’a une review sur mon blog si cela vous intéresse ^^
Je suis un homme et je m’occupe de ma fille de 5 ans, je ne dit jamais a partir de 17h je suis avec ma petite, je dit je suis entrain de faire un master. Je n’arrive pas a comprendre, pourquoi les femmes vous étés si douée au moment de vendre un produit ou demander une augmentation. Puis au moment des enfants vous faites plof…
Je suis un homme et je m’occupe de ma fille de 5 ans, je ne dit jamais a partir de 17h je suis avec ma petite, je dit je suis entrain de faire un master. Je n’arrive pas a comprendre, pourquoi les femmes vous étés si douée au moment de vendre un produit ou demander une augmentation. Puis au moment des enfants vous faites plof…
C’est un très bon article. Je m’y retrouve à 100%, même en tant qu’homme on a ce genre de problème :-). Non il ne faut pas sacrifier sa vie privée et encore moins ses enfants.
En tant que père de 3 enfants, je pense que je suis obligé de me mettre des limites. Le constat est assez simple :soit les enfants, soit le travail ou soit les loisirs perso. Pour le moment, les loisirs perso (sports, …) sont au plus bas. Mais c’est que vrai que plus les enfants grandissent, plus je travaille :-). Je pense que le 50/50 proposé par Marie est ce qu’il faut faire (surtout pour les enfants).
C’est un très bon article. Je m’y retrouve à 100%, même en tant qu’homme on a ce genre de problème :-). Non il ne faut pas sacrifier sa vie privée et encore moins ses enfants.
En tant que père de 3 enfants, je pense que je suis obligé de me mettre des limites. Le constat est assez simple :soit les enfants, soit le travail ou soit les loisirs perso. Pour le moment, les loisirs perso (sports, …) sont au plus bas. Mais c’est que vrai que plus les enfants grandissent, plus je travaille :-). Je pense que le 50/50 proposé par Marie est ce qu’il faut faire (surtout pour les enfants).
Je penses que entre le problème est la vie privé c’est que souvent pour avoir une vie professionnel épanoui, pour beaucoup cela veut dire être indépendant ou monter son propre business. Et même si il est possible de ce dégager du temps et d’affiner ses horaires, le passage par la réussite de son affaire va demander d’y mettre toutes son attention ce que ce ressentira forcément sur la vie privé, ce qui n’est pas forcément facile à gérer chacun.
Je penses que entre le problème est la vie privé c’est que souvent pour avoir une vie professionnel épanoui, pour beaucoup cela veut dire être indépendant ou monter son propre business. Et même si il est possible de ce dégager du temps et d’affiner ses horaires, le passage par la réussite de son affaire va demander d’y mettre toutes son attention ce que ce ressentira forcément sur la vie privé, ce qui n’est pas forcément facile à gérer chacun.