Réseaux sociaux professionnels : faire bouger les lignes
Tous les jours, je suis amenée à confronter ma vision des réseaux sociaux, que j’utilise à fins professionnelles, auxquels je consacre beaucoup d’énergie (et qui me le rendent bien) à la vision d’étudiants ou de professionnels pour qui les réseaux sociaux sont encore bien abstraits.
Certaines remarques reviennent régulièrement :
« Ohlalala, mais ça prend un temps fou, tout ça ! ».
Oui. Effectivement. Pour se créer une présence sur les réseaux sociaux, faire de la veille sectorielle, entretenir des relations qu’on pourra un jour actionner, il faut du temps. C’est long et fastidieux, cela demande des efforts importants au démarrage, une véritable gymnastique mentale pour s’obliger à lire, identifier des contenus intéressants, en produire et interagir.
Oui, c’est long à venir et une présence aujourd’hui ne signifie pas des business signés demain.
Mais c’est autant de temps qu’on ne passe pas rivé au téléphone à tenter de passer le barrage de la secrétaire et autant de rendez-vous inutiles auxquels on ne va pas.
Et de toute façon, cette modification de la relation commerciale, cette évolution des mentalités ne s’arrêtera pas. Donc il se sert à rien de se demander si on a le temps de le faire, il s’agit de trouver le moyen de le faire.
« De toute façon, je ne vois pas l’intérêt d’ajouter un client à mon réseau sur Viadéo, il sait ce que je fais » ou la version étudiante « J’ai pas d’expérience ni d’expertise, je vois pas ce que je ferais sur Linkedin ».
Sauf qu’une communauté, un écosystème, on commence à le construire avec les gens qui nous sont le plus proche. Et qu’il faut bien commencer quelque part. Alors au lieu de chercher à ajouter uniquement des contacts qui seront immédiatement actionnables, commencer par vous rapprocher de ceux qui vous connaissent, et laissez faire la fortuitude. Profs, bleekin, collègues, contacts commerciaux, tout est bon, le premier pas étant le plus difficile.
« Ah oui mais si mes concurrents voient ce que je fais et qui sont mes bleekin, ils vont me les voler / me copier ».
Sauf que 90% des décisions de collaboration commerciale portent sur l’entente, l’empathie, toute la relation qu’on est capable de créer avec un prospects qui le rassure, le persuade de notre expertise et lui donne envie de travailler avec nous. Pas sur un prix sur lequel on peut s’aligner, ou un produit qu’on peut copier.
« Mais on peut quand même pas être ami / en contact avec un concurrent ? »
Pourquoi pas ? Personnellement, je suis amie, et pas que sur Facebook, avec des professionnels qui pourraient être mes concurrents. Je les mets même en avant, parfois, en les citant, en relayant un de leurs articles, et je n’ai jamais un seul instant pensé qu’un de mes prospects potentiels puisse choisir de travailler avec l’un d’eux plutôt qu’avec moi en suivant un lien que je leur aurais communiqué. En quand bien même cela arriverait, serait-ce vraiment si grave (à vrai dire, il m’arrive même de recommander des concurrents que je sais plus calés que moi dans certains domaines ou dont je sais qu’ils correspondent mieux aux attentes de mes bleekin).
Je crois que les relations commerciales sont entrain de changer. Que le commercial cravaté qui vient vous forcer la main avec une offre à durée de vie très limitée soit-disant âprement négociée avec son directeur régional a fait long feu. Que les lignes sont entrain de bouger, et que les relations commerciales deviennent plus humaines, plus authentiques et plus saines.
Et c’est tant mieux, non ?
Personnellement, je dois avouer que je ne me sers pas de Viadéo ou Linkedin. Je sais, j’ai tort.
Bon article que je valide à 100%.
Je suis en train de développer la présence de ma société sur Internet, ça prend du temps et c’est vrai que les réseaux sociaux ont maintenant une part prépondérante dans ma stratégie.
De même, il ne faut pas avoir peur de partager avec ses concurrents. Vive la coopétition.
Bon article que je valide à 100%.
Je suis en train de développer la présence de ma société sur Internet, ça prend du temps et c’est vrai que les réseaux sociaux ont maintenant une part prépondérante dans ma stratégie.
De même, il ne faut pas avoir peur de partager avec ses concurrents. Vive la coopétition.
Les réseaux sociaux professionnels sont d’autant plus efficients que l’ensemble du personnel le comprend et y participe.
Hélas, la question de la visibilité est encore trouble et la confusion entre Facebook et LinkedIn reste cependant forte. Le retour souvent constaté est « oui mais, si je m’inscris sur un réseau social professionnel, on va croire que je cherche du boulot ». Il y a encore du chemin à faire pour faire comprendre la notion d’écosystème.
Les réseaux sociaux professionnels sont d’autant plus efficients que l’ensemble du personnel le comprend et y participe.
Hélas, la question de la visibilité est encore trouble et la confusion entre Facebook et LinkedIn reste cependant forte. Le retour souvent constaté est « oui mais, si je m’inscris sur un réseau social professionnel, on va croire que je cherche du boulot ». Il y a encore du chemin à faire pour faire comprendre la notion d’écosystème.