Google+, un réseau de trop ?
Comme beaucoup de geeks de mon entourage, j’ai passé la fin de la semaine à tester, configurer, évaluer le nouveau service de la galaxie Google. Comme beaucoup, je suis enthousiaste, parce qu’il se pourrait que Google ait enfin trouvé comment ajouter la couche sociale à l’ensemble de ses outils, réhabilitant Buzz, qui devient une sorte de multiprise entre les différents lieux de publication “hors Google” (pour ma part Flickr et Twitter) et la galaxie Google dont le profil devient l’élément central.
J’aime d’ailleurs beaucoup l’intégration faite des flux provenant de Buzz dans un onglet séparé, permettant de conserver un flux d’actualité ‘propre’.
Je ne reviendrai pas sur le fonctionnement de Google+, d’autres le font bien mieux que moi, ni sur les prospectives de développement de la plateforme. Google n’a pas franchement innové et ne propose rien qu’il n’était déjà possible de faire par ailleurs, mais semble vouloir faire des ‘cercles’, et donc de la segmentation de ses contacts, le coeur de son interface (très fluide et sobre d’ailleurs).
Je ne suis pas encore convaincue par l’étanchéïté des cercles, qui semblent n’exister qu’à des fins de ciblage de ses publications (là où l’utilisation des publications réservées à des listes sur Facebook garantit que seuls les membres de la liste pourront accéder au contenu)
Comme je le disais déjà en 2007, les utilisations des réseaux étant différentes dans l’esprit, les fonctionnalités, les bénéfices, leur audience se segmente forcément de manière naturelle, et je pense qu’il y a clairement une audience pour Google+, faite d’utilisateurs Android, d’adeptes de Gmail, Blogspot, Google Reader et consorts, de grands consommateurs de YouTube, de maniaques de la dataliberation, etc…
En tout état de cause, pour moi, la question ne se pose pas, je me dois d’y être (et à vrai dire, je ne me force pas beaucoup ;)), car ma visibilité sur internet fait partie de mon fonds de commerce.
La où je m’interroge, c’est sur MA capacité, au moment où je ressentais déjà une forme d’indigestion, à absorber un nouveau flux d’information, à intégrer un nouveau lieu d’échange.
J’ai dressé une liste des différents réseaux que j’utilise de manière active et des raisons pour lesquelles je les ai adoptés :
- Facebook, le plus mainstream, me permet de rester en contacts avec mes amis et ma famille, même les moins geeks.
- Facebook again, en utilisation “page” me permet de publier les fruits de ma veille et d’interagir avec mes bleekin, mes partenaires, mon écosystème.
- Twitter, parce que. Il y a trop de raisons à ma présence sur ce réseau, ça ne tiendrait pas en 140 caractères.
- Foursquare, même si je n’ai pas le check-in facile, me permet de suivre mes amis dans leurs pérégrinations et de déclencher des rencontres bien réelles lorsque je suis en déplacement.
- Instagram, pour le fun, parce qu’une image vaut bien mieux que des mots et parce que si ça n’est pas de l’art, c’est clairement de l’émotion et des tranches de vie partagées.
- Flickr, forcément, pour la photographe qui sommeille en moi, et dont au final je n’utilise que très peu les fonctions sociales.
- Linkedin et Viadeo, qui me servent essentiellement de carnet d’adresse dynamique mais dont je ne saurais me passer.
Ça commence à faire beaucoup de réseaux à alimenter, beaucoup de conversations à mener, et j’ai beau être bavarde, je doute d’arriver à alimenter correctement tous espaces.