J’aime mes concurrents
[NDLR : Tu la vois, la pub « J’aime ma banque » ? Ben voilà, imagine tout pareil, le décor, le luxe, tout ça…]
J’aime mes concurrents. Ca m’est venu ce matin, en pensant à la communauté de gens ‘du web’ que je côtoie aux Satellites (l’espace de coworking à Nice, tu te souviens ?) ou dans le cadre des évènements pro qui nous rassemblent. D’abord parce que si nous sommes concurrents au sens habituel du terme, nous sommes surtout confrères, membres d’une même secte, ceux dont personne ne comprend vraiment le métier et qui bossent « dans l’informatique ». Rien que pour ça et leur capacité à réexpliquer sans cesse leur métier, je les aime, mes concurrents.
Je les aime aussi parce que nous ne serions vraiment concurrents que si vous vendions exactement la même chose… Et de la même façon que les gens en comprennent pas forcément nos métiers, penser que nous sommes concurrents serait croire que nous sommes interchangeables… Or, nous sommes tous spécifiques dans nos compétences, nos méthodes, nos secteurs de prédilection.
J’aime tous mes concurrents. Les bons parce qu’ils sont doués, qu’ils expliquent bien leur métier pour le vendre et qu’ils sont source de progrès : leurs clients ont un niveau d’exigence qui nous fait tous progresser. Ils participent à éduquer le marché en pratiquant des tarifs élevés : la qualité se paie. Les moins bons (et donc moins chers) y contribuent aussi en enseignant une règle fondamentale à leurs clients : la qualité se paie (bis).
Bons ou mauvais, donc, j’aime mes concurrents… et parfois, j’aimerais qu’ils s’aiment aussi, et que naisse de tout ceci un peu plus d’entraide, de partage et d’échange, plutôt que les coups fourrés et les entourloupes dont certains sont spécialistes.