Home office, retour d’expérience
Je fais partie, depuis plus d’un an, de la grande famille des salariés qui travaillent en « home office », avec un rythme assez soutenu de retours, une semaine sur 2 pendant 3 jours, au QG (à Paris donc, pour ceux qui n’auraient pas suivi).
Le home office n’est pas tout à fait nouveau pour moi puisque je pratique depuis 2009, mais entre travailler chez soi à son compte et collaborer avec 100 personnes, dont certaines sont basées sur d’autres continents, il y a un monde 🙂
Ce qui ne change pas, et qui fait tout le charme du home-office, c’est l’absence de temps de transport / bouchons / déplacement. Sur mon ordi la plupart du temps bien avant 8h, je peux également être à l’apéro / aux fourneaux / à la gym / dans un bon bain dès 19h05, en quittant mon « bureau » à 19h. Et s’il m’arrive de terminer plus tard au gré de mes réunions avec mes collègues outre-Atlantique, je n’ai qu’à traverser mon salon pour retrouver le confort douillet de mon canapé (et de mon plaid en pilou, mais chuuuuut ;)).
Ce qui ne change pas non plus, c’est le confort de bosser en pyjama, d’être là quand la Poupette rentre du collège, de quitter parfois le bureau pour bosser du canapé ou sur la terrasse, et de pouvoir travailler depuis n’importe quel endroit dans le monde du moment qu’on peut être connecté…
Ce qui change en revanche, et je n’ai mis que quelques semaines pour m’en rendre compte, c’est le rythme de travail, qui s’avère plus intense que lorsque j’étais à mon compte.
Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de dire que je travaillais moins à l’époque, mais j’avais la liberté d’organiser les différents moments de ma journée en fonction de mes impératifs et de mon rythme personnel. Je réservais ma matinée aux tâches les plus rébarbatives, expédiais les mails et les appels téléphoniques en début d’aprèm, me posais sur les sujets nécessitant plus de concentration ensuite, bref, je menais la danse.
En intégrant une grosse équipe, et à un poste aussi transverse que le mien, je me retrouve à suivre le rythme d’une entité qui a sa vie propre, ses impératifs, ses habitudes, et ce sur une graaaaaande amplitude horaire. Réunions, échanges avec les uns et les autres, mails qui n’en finissent jamais de tomber, il s’agit de suivre et de ne pas perdre le fil, avec la difficulté supplémentaire qu’être à distance ne permet pas toujours d’être au fait des dernières avancées sur un sujet (c’est fou tout ce qu’on apprend à la pause café ou en laissant traîner une oreille dans l’openspace).
Fort heureusement, les outils sont nombreux (et vitaux). L’IRC, notre solution de vidéo conférence et nos outils de gestion de projet sont les mamelles de ma productivité (et de ma santé mentale).
Mon plus grand regret ? N’être que trop rarement au QG le vendredi matin, et de louper les croissants et le petit café avec mes collègues. Parce qu’il faut que je vous dise, le meilleur dans tout ça, c’est quand même d’avoir des collègues 😉
Tout pareil. Je ne suis pas vraiment en home office, puisque je suis hébergée dans une filiale de l’entreprise, mais mon poste est censé être basé à Paris… Et je sais ô combien il est difficile d’avoir les infos dont on a besoin pour bosser correctement quand les gens ne vous voient que de temps en temps « en vrai »…
C’est fou, on pourrait croire que les outils « modernes » remplacent le contact, mais y a pas à dire, rien ne remplace le contact (et donc les retours fréquent au QG).
Vous conseillez donc d’isoler des temps dédiés au traitement des mails dans la journée (sans courir sur chaque mail entrant donc) ?
J’use et abuse des filtres. Du coup, j’ai toujours un œil sur mes mails « prio » (adressés directement à moi, ou provenant de mes contacts favoris, et je regarde le reste 4 ou 5 fois dans la journée.
Merci beaucoup ! Vos conseils sont précieux (Basecamp, Evernote, DropBox… ) depuis bien des années. A bientôt