40 ans…
je suis entrain de préparer mon anniversaire, ces 40 ans que l’on fête généralement en grand. Je n’échapperai pas à la règle, mais ceux qui me (nous) connaissent savent que nous sommes coutumiers du fait et que nous n’avons pas besoin d’une grande occasion pour réunir notre tribu 🙂
Du coup, je pense à cette fameuse quarantaine…
Moi qui n’avait pas vu arriver la trentaine, je réalise, tandis que je m’affaire à trouver le lieu et les victuailles, que c’est là, c’est demain, c’est dans 8 semaines, ca y est, j’ai 40 ans. Pfffiuuuu.
Quand j’ai eu 30 ans, un ancien collègue m’avait dit qu’entre 30 et 40 ans, c’était la meilleure dizaine, celle où tout se construit, tout se met en place. Famille, boulot, ce serait la dizaine décisive, la suivante n’étant, d’après lui, qu’une continuité qui dépendrait totalement de ce que l’on aurait construit.
Je n’aime pas les généralités, les principes et les affirmations toutes faites, mais j’avoue, cette dizaine a été plus que décisive. J’y ai gagné un diplôme et une forme de sérénité hyperactive, une énergie positive que j’espère communicative… J’y ai perdu 30kg de carapace graisseuse, un fond de mal-être et le besoin d’être celle qu’on attend que je sois.
Aujourd’hui je sais qui je suis, même si je n’en finis pas d’ajouter des cordes à mon arc, des expériences à mon cursus, des objectifs à mes prévisions, parce que m**de, c’est pas fini ! 😀
Aujourd’hui, j’aime mon corps fatigué d’avoir porté trop de poids, trop longtemps, mes vergetures et mes rides, parce qu’elles racontent mon histoire.
Aujourd’hui, j’aime cette femme que je suis devenue et plus encore, j’aime ceux qui ont rendu cette transformation possible, ceux qui m’ont soutenue dans mes choix, ceux qui ont supporté mes humeurs de dogue, ceux qui se sont accrochés pour ne pas me perdre en route, ceux qui sans le savoir ont eu les mots justes, ceux qui ont parfois douté de moi aussi, parce que leurs doutes m’ont confortée dans mes choix.
Je pourrais presque aimer ceux qui m’ont blessée, ceux qui m’ont jugée, ceux qui m’ont mis des bâtons dans les roues et tous les sangliers qui ont croisé ma route. Presque. A défaut, j’arrive surtout à m’en f**tre royalement, ce qui est déjà un grand pas (tu la sens, la sagesse de la quarantenaire, là ?).
J’ai des regrets. Qui n’en a pas ? J’ai loupé certains virages, pris de mauvais chemins, accepté l’inacceptable, toléré la médiocrité (la mienne, aussi), manqué certaines choses, fait des sacrifices… Au final, je crois que j’ai vécu ce qu’il fallait pour être « celle que je suis », un condensé de toutes ces expériences.
Dans 8 semaines, j’aurai 40 ans. Et je compte bien remplir la prochaine dizaine d’aventures, de voyages, de découvertes, de challenges, de rires et d’amour.
J.F.D.I.