Stop wishing, start doing
Il y a 20 ans tout pile, j’étais assistante dentaire dans un cabinet d’orthodontie à Nice, je fabriquais des moulages en plâtre et de faux-palais, j’avais un abruti à gérer à la maison et des fins de mois difficiles.
Il y a 10 ans tout pile, j’étais au Customer Service d’un fabricant de composants électroniques depuis 2 ans et je faisais ma rentrée à Skema, en filiale Executive, pour 10 mois d’un Master en Stratégie et Management en alternance, à un rythme tellement soutenu que j’en oubliais de manger. Celui qui n’était pas encore mon mari assurait grave, soutenu par parents, beaux-parents et beaux-beaux-parents, la gestion du quotidien, en papa formidable de la Poupette dont j’allais (mais je le ne savais pas encore) louper la troisième année.
J’avais d’ailleurs à l’époque eu droit à des critiques bien senties, des jugements du type “à quoi ça va lui servir, de toute façon ?”, des regards entendus entre mères bien pensantes sur ma “désertion” du rang des mères sacrifiées, au service de leur enfant…
Aujourd’hui, je suis “Head of Comm” dans une belle boîte dont les valeurs me correspondent, et également enseignante, chroniqueuse, et bénévole, avec l’immense envie d’en faire toujours plus, de devenir meilleure chaque jour.
Je suis constamment entre 2 trains ou 2 avions, et je consacre chaque minute libre au bonheur de celui qui est devenu mon mari et de ma formidable ado de fille, pas si tant traumatisée d’avoir une maman qui a arrêté de rêver et commencé à bouger, au prix de quelques sacrifices.
Ce matin, ma meilleure amie reprend ses études, et je ne peux m’empêcher de repenser à ce moment, un énième pivot dans ma petite vie (et il y en a eu d’autres, des moments de vérité), et de m’interroger… Ou serai-je dans 10 ans ?