Home sweet home office, le Guide de la Blonde
Depuis près de 8 ans, je bosse depuis chez moi la majeure partie du temps. D’abord à mon compte, et depuis 3 ans en tant que salariée, et il a fallu quelques ajustements pour concilier vie perso et vie pro, cette dernière ayant tendance à s’imposer.
Ces ajustements, que je partage avec vous autant que je me les (re)liste à moi-même, sont au final assez simples :
- Dédiez un espace au travail. Ok, j’ai de la chance, j’ai pu dédier une pièce entière à mon activité, avec deux vrais postes de travail (puisque Monsieur Mari pratique également le home office depuis quelques mois) aménagés en standing desk. Ca n’est pas forcément facile, mais il est important de trouver un coin, une table, un bout d’étagère, qui soit uniquement dédié au travail. Vous y asseoir doit vous permettre de passer en mode boulot, comme si vous franchissiez un seuil invisible. C’est un signal visuel pour ceux qui vous entourent, c’est aussi la certitude de conserver en un seul endroit paperasse et matériel, bref, c’est votre coin bureau.
Rien de vous empêche de changer de place régulièrement… Je travaille alternativement sur ma terrasse ou sur mon canapé, quand j’ai envie de m’aérer les neurones ou que Monsieur Mari parle trop fort / trop longtemps au téléphone. Mais mes journées commencent TOUJOURS dans mon bureau.
. - Fixez des règles. A fortiori si vous êtes parents, ou que vous habitez encore chez vos parents, il peut être compliqué d’éviter les intrusions pendant vos horaires de travail. Pour la famille et les amis, le fait que vous soyez « tranquille » chez vous peut être un signe de disponibilité qui les autorise à vous appeler en pleine journée, voire à passer vous voir quand ils sont dans votre quartier.
Sauf que ces interruptions mettent à mal votre productivité, quand elles ne vous coupent pas au beau milieu d’une réunion téléphonique.
Du coup, faites « comme si » vous êtiez vraiment au bureau. Ne décrochez pas les appels perso, limitez au maximum les intrusions physiques, et si vous avez des enfants, instaurez des règles du type « toujours vérifier que Papa/Maman n’est pas en ligne avant de lui parler, ne pas entrer dans le bureau si la porte est fermée », etc…
Dans l’autre sens, n’emmenez pas votre « travail » avec vous dans les temps dédiés à la famille. Laissez votre téléphone pro sur votre bureau quand vous avez terminé votre journée, et consacrez votre temps à votre famille : ils seront moins prompts à vous interrompre pendant vos heures de travail si ils savent que vous serez vraiment dispo pour eux un peu plus tard.
. - Soyez réguliers. Plus facile à appliquer quand on est salarié d’une entreprise et qu’il faut se caler sur les horaires des copains, cette règle est primordiale pour les indépendants. Peu importe que vous décidiez de travailler en décalé en commençant vos journées à 11h, ou que vous préfériez travailler tôt le matin pour vous accorder un moment de détente plus long à l’heure du déjeuner, essayez d’identifier votre rythme personnel et n’y dérogez pas.
Si vous êtes salarié, il en va également de votre crédibilité. Evitez absolument d’être injoignable, de disparaître plusieurs heures, ou de répondre aux mails lorsque vos collègues ont fini leur journée : s’intégrer au travail d’une équipe peut-être compliqué à distance, il faut donc redoubler d’efforts pour montrer que vous êtes là et qu’on peut compter sur vous si vous ne voulez pas être écarté, voire considéré comme un tire-au-flanc.
En outre, la productivité est basée sur des habitudes, votre corps a besoin de régularité dans les heures de coucher et de lever pour vous permettre de récupérer, vos clients ont besoin de savoir quand vous êtes disponible, bref, évitez à tout prix les nuits blanches si le dossier sur lequel vous buchez n’est pas extrêmement urgent et important, et ne trainez pas au lit le matin en pensant que pour une fois, vous travaillerez tard le soir.
. - Dosez vos écarts. Soyons francs, bosser en home office c’est aussi l’occasion de ‘vivre’ un peu plus. Le temps gagné sur le transport permet de travailler plus tôt, et de
plonger dans un bain brûlantd’être dispo pour sa famille, ses amis, ses activités, moins de 5 minutes après avoir quitté son bureau…
Du coup, la tentation est grande de délaisser son clavier pour (rayer la mention inutile) prendre un café avec un ami de passage / en profiter pour faire baisser le niveau de vaisselle qui s’accumule dans l’évier / passer deux heures en ligne avec sa banque.
Sauf qu’on en revient au point 2, et ce n’est pas une bonne idée.
Personnellement, je n’applique pas la règle du « je me prépare comme si je sortais » tous les matins, mais il semblerait que ça aide certaines personnes à passer en mode bureau. Je ne m’interdis pas non plus de travailler sur mon canapé toute une journée si j’en ressens l’envie, et je m’autorise à faire un saut à la poste ou à la pharmacie.
En revanche, je ne m’autorise pas à gérer des tâches ménagères pendant les heures de travail, et si j’ai pris l’habitude de préparer le goûter de ma fille et de papoter avec elle lorsqu’elle sort du collège, ce n’est jamais plus de 10 minutes, comme je le ferais si je prenais un café avec des collègues.
. - Aérez-vous. Avec mon rythme de dingue qui me transporte à Paris une semaine sur deux, je ressens moins le besoin de sociabiliser que lorsque j’étais à mon compte et que mes déplacements étaient rares. De cette époque, je garde le souvenir d’avoir régulièrement emprunté un bout de bureau et de wifi dans des entreprises ‘amies’ pour échapper à la solitude, avant de découvrir le coworking et la fabuleuse communauté des Satellites.
Au delà des rencontres et du plaisir de faire une pause café en bonne compagnie, s’aérer est également un booster de créativité. N’hésitez pas à vous caler dans un café pour bosser sur un dossier important, vous vous rendrez vite compte que le brouhaha ambiant est un vrai facteur de concentration (et sinon, y a Coffitivity, pour tester chez vous l’ambiance troquet).
Sur ce, je vous laisse, j’ai une lessive à faire tourner (ben quoi, c’est la pause déjeuner, non ?) :-p