Bullet Journal, le Guide de la Blonde
Il y a 3 ans quasiment jour pour jour, j’écrivais cet article au sujet de mon Moleskine et de ma méthode de prise de note, avant de le réactualiser l’an dernier avec de nouveaux outils que j’y avais intégré.
Depuis quelques semaines, inspirée par les jolis essais que Valérie publie sur son compte Instagram, j’ai décidé que j’allais profiter de mon prochain carnet pour rendre ma prise de note plus jolie, en réalisant moi-même les calendriers et différents éléments que j’imprimais jusque là.
Et me voici donc à publier sur mon compte Instagram les photos de mes essais…
Et du coup, à la demande générale (et surtout particulière de Seb), paf, un article avec quelques trucs et astuces si vous aussi, vous voulez passer au #bujo !
Bullet journal, les outils :
Pendant 3 ans, j’ai donc utilisé la version « Pro » des carnets Moleskine, essentiellement pour leur pagination et leur index, qui permet de retrouver facilement la page de notes ou résumes utiles… Sauf que c’est une version « lignée », certes très pratique pour la prise de notes, mais pas vraiment adaptée à la création de tableaux ou de cadres.
Du coup, après une recherche rapide sur Pinterest (qui regorge de trucs et astuces pour créer des modèles adaptés à ses besoins), j’ai identifié le Leuchtturm1917, format A5 pointillés, comme étant le carnet de référence des adeptes, toujours plus nombreux, du #bujo. A noter, il dispose de DEUX rubans marque-page, et ce détail a toute son importance :))
Côté stylos, ce sont les Stabilo Point 88 qui ont ma préférence, en version mini pour pouvoir les transporter facilement. Prévoyez plusieurs feutres noir, qui sera la couleur la plus utilisée.
Bullet journal, les points clés :
Le Bullet Journal repose sur plusieurs point clés, dont :
- Les « keys » ou clés, qui vont être les marqueurs que vous utiliserez pour qualifier un élément. Une case à cocher pour une tâche, un point pour une note simple, un rond pour un évènement, une croix pour une tâche accomplie, une flèche pour une tâche migrée (j’y reviendrai dans la méthode), etc… Chacun peut décliner les marqueurs à l’infini, en fonction de ses besoins et de ses habitudes mais il veut mieux les limiter pour éviter de perdre de vue l’objectif essentiel du #bujo, s’organiser :). A ces clés peuvent s’ajouter des couleurs, qui permettent d’ajouter une touche de contexte à un élément, en utilisant des couleurs différentes par exemple pour le boulot, le perso, la famille, l’associatif, etc…
- L’index, en début de carnet, qui vous sert à reporter les numéros de page où vous aurez ajouté un élément clé. Attention, il ne s’agit pas là de noter en début de carnet un résumé de chaque page mais bien de reporter les pages essentielles : le planning de chaque mois, le tableau de suivi de tel ou tel indicateur, les notes relatives à un sujet récurrent, etc…
- Les plannings, à créer au fur et à mesure, hebdomadaires ou mensuels, pour tenter d’y organiser son temps à l’avance. Ces plannings peuvent être de plusieurs types, qui peuvent co-exister. Un « weekly » type, avec par exemple les éléments récurrents à traiter chaque semaine, et un « weekly » ou un « monthly », semaine après semaine, mois après mois, pour visualiser les rendez-vous / tâches / sujets importants de la période.
- La « review » qui consiste à revenir, chaque soir, chaque fin de semaine, chaque fin de mois, sur les notes prises pendant la journée, la semaine ou le mois précédents, pour s’assurer que toutes les cases de type « tâches » ont bien été cochées, migrées, ou annulées, et éventuellement renoter un point important, un rendez-vous, un évènement, dans un calendrier ou à l’index pour le retrouver.
Bullet journal, ma méthode :
Avant toute chose, deux précisions de taille :
- Le #bujo est totalement personnalisable, et dépend surtout de votre façon de vous organiser. C’est ce qui en fait sa force et vous assure une utilisation dans la durée : au final, vous ne faites que systématiser à l’écrit des pratiques que vous avez déjà. Je suis personnellement adepte de la méthode GTD de David Allen, qui prévaut dans l’organisation de mes tâches, et je reporte dans mon Bullet Journal les habitudes prises grâce à cette méthode d’organisation.
- Soyez ‘souples’ avec vous-même. Après 3 ans de pratique, j’ai régulièrement de nouveaux tableaux qui voient le jour parce qu’à l’usage, je me rends compte que j’ai besoin de mieux noter certains éléments récurrents, ou certains points que je pensais primordiaux qui disparaissent. C’est la force du #bujo, il s’adapte.
Mes éléments perso pour m’organiser :
J’organise ma prise de notes en journées ou en semaines, en fonction des besoins… Ainsi, chaque lundi matin, je démarre sur une page vierge, généralement en notant les tâches à accomplir sur la gauche de la page, et en me réservant une colonne sur la droite pour des idées ou des notes rapide. Certaines semaine, c’est une longue listes de tâches, marqués d’une case à cocher, d’autres, c’est une alternance de tâches, de notes prises en réunion, d’idées plus étoffées. Lorsque mes semaines sont actives et riches en déplacements / réunions, je réserve généralement une page pour les tâches, et les suivantes pour la prise de notes, reportant les tâches qui découlent des réunions vers la page des tâches de la semaine.
Mes « keys » me permettent d’illustrer la nature et les « états » des éléments notés.
En fin de période, journée ou semaine selon le ‘volume’, je repasse sur l’ensemble des tâches et je migre celles qui n’ont pas été réalisées ou annulées : je les reporte sur la nouvelle page correspondant à la nouvelle période.
J’utilise plusieurs formats de tableaux et plannings, totalement issus de mon expérience personnelle, et qui ne s’adapteront pas forcément aux vôtres, mais qui peuvent vous inspirer :
- Le planning annuel, dont la photo illustre cet article, qui me permet de visualiser grâce aux couleurs les évènement importants de l’année : mes déplacement pro, mes vacances perso, les jours fériés, les évènements auxquels je me rends… Le secret d’un joli planning réside dans les couleurs et le minimalisme. Si vous notez chaque jour en toutes lettres un évènement ou un rdv, il deviendra vite illisible. Favorisez un code couleur, indiquer la légende dans la marge et utilisez plutôt des points colorés face aux dates importantes. C’est dans le planning mensuel que vous pourrez indiquer le détail.
- Mon planning mensuel, librement inspiré de ce modèle, me permet de noter les évènements importants prévus chaque jour, en utilisant toujours le principe du ‘point’ coloré, avec une colonne séparée pour les évènements personnels ou familiaux, et un encart « Forget me not » pour les tâches ou point importants du mois. Je le créé chaque début de mois et reporte à l’index le numéro de la page sur lequel il se trouve. Je marque la page du planning du mois en cours à l’aide d’un des deux rubans du carnet, l’autre marquant la page en cours.
- Mes listes « monthly » et « weekly » type en début de carnet, sur lesquelles je reviens chaque semaine, m’évitent d’oublier les éléments récurrents chaque mois ou chaque semaine. J’y note les échéances mensuelles importantes (imprimer tel doc pour la compta, période d’envoi de la newsletter, vérifier tel calendrier pour le mois suivant, etc…) et les tâches récurrentes de ma routine hebdomadaire (réunion avec telle équipe le mercredi, check de tel outil les lundi et vendredi, suivi de tel indicateur le mercredi,…).
- Mon « Travel Log », qui me permet de suivre l’état de mes réservations, est une création personnelle tirée de pleeeeein d’essais différents, de la gestion avec un calendrier au tableau excel. Au final, j’ai besoin d’avoir un récapitulatif sous les yeux qui me permet de savoir ce qui est réservé et quand, et le papier reste mon support de prédilection. Mon Travel Log se décline en 11 colonnes : date (à laquelle est faite la réservation), destination, quand, comment (compagnie aérienne ou train), coût (du trajet), nom de l’hôtel, coût (de l’hôtel), coût total, moyen de paiement utilisé (CB perso, CB société, Paypal,…), les 2 dernières colonnes étant des cases à cocher : note de frais ok, remboursement ok. Ce tableau étant relativement large et ayant vocation à être long, je l’ai fait en utilisant mon carnet en mode « paysage ». S’il se révèle trop court pour l’ensemble de mes voyages, pas de panique, il suffira que j’en refasse un, au beau milieu de mon carnet, en reportant à nouveau la page à l’index du carnet.
- J’ai également un tableau récurrent, de type « suivi« , qui me permet de suivre les différentes productions des personnes de mon équipe dans le cadre de tâches répétitives. Ce n’est pas un outil d’organisation, celle-ci s’opérant sur des outils de travail collaboratifs, mais plus une façon de récapituler visuellement, pour un certain type de tâches, que l’ensemble des éléments ont été créés, écrits, traduits, publiés. Ce tableau est apparu à l’usage, quand je me suis rendue compte que toutes les semaines, je notais plusieurs éléments, avec plusieurs cases à cocher, toujours les mêmes, pour m’assurer que tout avait été fait. J’ai donc fini par y dédier une page entière, que je remplis au fur et à mesure, en séparant les semaines par une ligne. Lorsqu’un tableau est complet, j’en refais un sur une nouvelle page, et je reporte le numéro de cette page à l’index du carnet, tout simplement.
Vous l’aurez compris, le #bujo est un état d’esprit, qui repose sur une organisation personnelle déjà établie, et sur votre capacité à modéliser vos plannings, vos tâches, vos suivis, pour en rendre la saisie et la relecture plus aisée.
Si vous êtes un artiste dans l’âme, vous pourrez en faire des oeuvres d’art, si vous êtes adeptes du gribouillis, vous trouverez dans cette systématisation graphique un instant de détente et de recul qui vous permettra de mieux visualiser la masse d’information et de tâches que vous avez à traiter.
A vos stylos, et belle semaine !