La charnière, bis
Il y a 18 mois tout pile, j’écrivais cet article. Entre temps, le #projetbarré a surgi, avec tout son cortège de questions, de défis, d’envies, reléguant une éventuelle reprise d’études tout au fond de la todo list, dans la colonne « one day maybe » que les amateurs de la méthode GTD connaissent si bien.
Et pendant l’année que nous avons consacrée à peaufiner et comprendre les implications de notre projet dingue d’ouvrir un coworkcamp en Provence, tant d’opportunités ont surgi, tant de découvertes…
La première, la découverte du nomadisme en camping-car. Totalement lié à notre projet, l’achat de notre premier « camion » nous a permis de voir à quel point cette vie, où l’on apprend à faire plus avec moins, où l’on peut se poser dans des lieux incroyables, nous plait. Et si Nico s’en doutait, je peux vous dire que j’étais loin d’imaginer me plaire à ce point dans mes 12m2, avec une douche rudimentaire et une kitchenette, à la merci du soleil pour recharger nos batteries 🙂
La deuxième, une opportunité professionnelle de dingue, tombée du ciel, pour mon petit mari (qui la mérite, mais TELLEMENT). Le voici passé d’un boulot dont il savait qu’il pourrait s’extraire progressivement dans les prochaines années à un boulot où il va devoir (et vouloir) se donner à 200%, dans une boîte internationale avec des projets fous.
La troisième, la signature d’un contrat d’édition, lui aussi tombé du ciel, pour la réalisation d’un livre de recettes cétogènes. Une sorte de consécration après ces douze années pendant lesquelles j’ai lu et lu encore pour comprendre le fonctionnement de mon métabolisme, et partagé mes trouvailles et mes recettes sur mon blog Les Assiettes de Sophie. Pas une consécration financière, hein, si les auteurs faisaient fortune en écrivant des livres, ça se saurait 😉 Mais une nouvelle corde à mon arc, et probablement de nouvelles opportunités dans un domaine que je n’aurais jamais envisagé.
Autant de facteurs, si on les ajoute aux confrontations avec la réalité qui n’ont pas manqué de surgir, elles aussi, dans notre projet (genre les complications liées à un bien situé à zone agricole, les prix des biens situés dans des zones non-agricoles, les problématiques règlementaires de la zone inondable quand on compte accueillir du public, et j’en passe…), qui soulèvent des questions sur ce que nous ferons dans les années à venir.
Nous voilà ENCORE à une charnière. A un moment où il va falloir faire les choix les plus judicieux pour nous faire plaisir tout en assurant nos arrières. La chance que nous avons c’est que nous n’avons pas à faire ces choix tout de suite. Rien ne presse, nous avions envisagé 2020-2021 pour lancer notre #projetbarré, nous sommes encore (largement) dans les temps.
Pour l’instant, donc, nous avons décidé de faire le choix de ne pas choisir. Prendre une grande inspiration et nous jeter dans les projets immédiats, conserver nos forces pour le champ de bataille professionnel, et nous autoriser à appuyer sur le bouton « pause ».
Après tout, la vie est une succession d’opportunités qu’il faut savoir saisir, ou pas. Qui sait où nous serons dans 18 mois ? 😉