D’un premier trimestre d’activité
… et de ses enseignements.
J’ai reçu cette semaine ma déclaration trimestrielle de chiffre d’affaire, à renvoyer au RSI accompagnée d’un chèque, bien entendu. Ce premier trimestre officiellement écoulé est un alibi parfait pour faire le point sur les démarches et mon ressenti par rapport à mon expérience d’auto-entreprenaute.
De nombreux sites se sont créés pour permettre aux aspirants entrepreneurs de mieux comprendre ce statut. Parmi eux, je citerais ceux qui sont devenus mes références :
- Le dossier spécial de la revue fiduciaire, régulièrement mis à jour, particulièrement complet et pointu,
- Le site de l’Agence pour la création d’entreprise, APCE, qui va au delà de la réflexion sur les statuts fiscaux et sociaux,
- Le portail officiel des autoentrepreneurs, qui permet de souscrire au régime et soit disant de déclarer ses revenus (pour l’instant, impossible d’accéder aux déclarations en ligne pour moi, mais je ne désespère pas de télédéclarer et payer en ligne un jour !)
Les leçons que j’ai pu tirer de ces premiers mois d’activités sont nombreuses mais je soulignerais essentiellement :
- La facilité de ‘gestion’ d’une auto-entreprise. La seule obligation légale étant de tenir un livre de recettes, il suffit d’un tableau excel sur 3 colonnes pour faire sa compta et ses déclarations. Certes, des outils un peu plus pointus permettent de faciliter les choses (je pense notamment au logiciel de gestion Ciel Auto Entreprise, gratuit et efficace), mais globalement, ce statut est vraiment accessible au plus grand nombre (ce qui pose un problème de qualité de service, en tant que professionnel, mais c’est un autre débat).
- La problématique du plafond que les entrepreneurs m’opposent souvent, arguant qu’ils le dépassent allégrement. Or, en y réfléchissant bien, 32.000 euros de CA annuels représentent 2.000 euros nets de rémunération mensuelle, une fois payées les charges. Plutôt bien, pour se lancer, surtout quand on sait que, chargé à 45-50% dans le cas d’une SARL, il faut réaliser un chiffre d’affaire d’environ 50.000 euros annuels pour dégager la même rémunération ! Ce statut est définitivement pour moi le tremplin idéal et sans risque qui manquait au paysage entreprenarial français.
A titre plus personnel, mais cela n’a rien de spécifique au statut d’autoentrepreneur, j’ai été confrontée à la difficulté de définir mon activité, mes compétences, mes prestations. Il est pourtant primordial d’être capable de définir une offre et de l’expliquer : au delà même de l’objectif commercial, avoir une idée précise de ses compétences et de ses domaines d’intervention est une étape indispensable dans la construction de ses méthodologies de travail, la mise en oeuvre des prestations et la rédaction des livrables…
On dirait bien que dans le domaine de la création d’entreprise comme ailleurs, la réflexion stratégique, la définition de ses cibles et de ses objectifs, la pleine conscience de ses limites et des implications du projet restent indispensables ;))
Il me semble que ton calcul est un poil erroné car cela suppose que ton activité n’ait besoin d’aucun investissement (ordinateur? adsl? téléphone mobile?)
En SARL le gérant est chargé à 43% donc avec 50K, si j’enlève 2000 euros de frais comptable/administration etc… ça fait un net mensuel de 2800 euros avec sécu, retraite et ce qui va avec.
Enfin en AE, qu’en est-il de ta responsabilité? Si ça se passe mal avec un client, qu’il porte plainte, ton patrimoine est engagé non??
Il me semble que ton calcul est un poil erroné car cela suppose que ton activité n’ait besoin d’aucun investissement (ordinateur? adsl? téléphone mobile?)
En SARL le gérant est chargé à 43% donc avec 50K, si j’enlève 2000 euros de frais comptable/administration etc… ça fait un net mensuel de 2800 euros avec sécu, retraite et ce qui va avec.
Enfin en AE, qu’en est-il de ta responsabilité? Si ça se passe mal avec un client, qu’il porte plainte, ton patrimoine est engagé non??
Je te l’accorde, le statut de SARL a des avantages non négligeables, mais il s’agit d’un tremplin, d’un galop d’essai, en attendant de choisir le statut qui me semblera le mieux correspondre. Pour l’instant, les 50K€ de CA sont loin d’être atteints, pour moi 🙂
Je te l’accorde, le statut de SARL a des avantages non négligeables, mais il s’agit d’un tremplin, d’un galop d’essai, en attendant de choisir le statut qui me semblera le mieux correspondre. Pour l’instant, les 50K€ de CA sont loin d’être atteints, pour moi 🙂
Mon commentaire n’était pas là pour dire que SARL c’est mieux ou moins bien que AE 😀 juste pour pointer les différences.
Qu’en est-il de la responsabilité de l’auto-entrepreneur?? Moi qui possède du patrimoine je me suis dirigée d’entré de jeu vers l’EURL (l’AE n’existait d’ailleurs pas encore), ai-je tort? (on pourra en parler demain si tu viens)
Effectivement, question patrimoine, le mien est engagé si ma responsabilité est démontrée et qu’il me faut dédommager un client à qui j’aurais causé un préjudice. Une partie de ce risque est couvert par mon assurance responsabilité civile professionnelle. A demain soir !
Mon commentaire n’était pas là pour dire que SARL c’est mieux ou moins bien que AE 😀 juste pour pointer les différences.
Qu’en est-il de la responsabilité de l’auto-entrepreneur?? Moi qui possède du patrimoine je me suis dirigée d’entré de jeu vers l’EURL (l’AE n’existait d’ailleurs pas encore), ai-je tort? (on pourra en parler demain si tu viens)
Effectivement, question patrimoine, le mien est engagé si ma responsabilité est démontrée et qu’il me faut dédommager un client à qui j’aurais causé un préjudice. Une partie de ce risque est couvert par mon assurance responsabilité civile professionnelle. A demain soir !