De la confusion des outils et des usages
Je rencontre fréquemment des journalistes, des attachés de presse, des responsables communication, des agences conseil, bref, tout un univers de professionnels de la communication et de la relation publics, compétents et débordés. Naturellement, certains de nos métiers se croisent, puisqu’il m’arrive régulièrement d’organiser des évènements ou de communiquer auprès de la presse, plutôt online, dans le cadre de missions plus globales.
Nous confrontons nos idées, partageons nos expériences, et j’apprends beaucoup à leur contact, moi qui suis arrivée dans la communication depuis le web. Et lorsque j’explique l’importance pour moi des réseaux sociaux (et surtout de Twitter) dans la relation publics et la manière dont cet outil me facilite l’accès à des journalistes, des blogueurs, des niches d’expert, je suis parfois confrontée à des opinions très arrêtées. Des opinions négatives voire péjoratives, liées au coté chronophage de la chose, souvent mais surtout au fait qu’à mon avis que ces personnes confondent outil et usage.
On n’est pas « sur Twitter »… A la rigueur, on est présent « sur » Facebook, même si pour moi, on a le Facebook qu’on mérite et il ne tient qu’à soi de faire de son Facebook un usage plus ou moins professionnel. On utilise Twitter. On l’utilise « pour » faire quelque chose. Et on peut faire plein de choses, professionnellement, en utilisant Twitter :
- Faire de la veille, sur sa marque, sur la concurrence, sur son secteur
- Rentrer en contact avec des experts, des journalistes, des incontournables de son secteur d’activité
- Trouver des prestataires ou des partenaires
- Mettre en avant son expertise et ses compétences
- Aborder des publics niches qui y sont présents
- Echanger autour des bonnes pratiques de son secteur
- Identifier des opportunités ou des menaces
- …
Je n’ai pas l’impression que lorsqu’on en fait un usage professionnel, Twitter soit chronophage (hormis la phase de prise en main qui effectivement peut être plus ou moins longue selon le rapport que chacun a avec l’outil web). Pour moi, c’est même tout le contraire, et je me rends compte chaque jour de la puissance de cet outil et surtout, de la réactivité de ceux qui l’utilisent (d’ailleurs, j’ai un virus sur ce blog et je suis prête à parier que la solution me viendra de vous, lecteurs, et qu’elle transitera ‘via’ Twitter). Twitter, pour moi et pour de nombreux internautes, est entrain de remplacer d’autres outils, comme le mail ou le téléphone. Grâce à Twitter, je suis rentrée en contact avec des personnes que je n’aurais pas eu la chance de cotoyer autrement, et bien plus rapidement que s’il avait fallu trouver toutes leurs coordonnées et les appeler un par un. Twitter est même plus rapide qu’une recherche dans les Pages Jaunes, souvent, quand il s’agit de trouver un contact, un prestataire, une entreprise, la recommandation sociale en plus ! Twitter devient même un canal privilégié pour accéder à un service client…
Si l’on voit Twitter comme un immense forum très conversationnel (et ça l’est pour certains, ce qui est tout aussi louable en terme d’usage à mes yeux), forcément, on peut penser que non, vraiment, on n’a pas le temps de l’utiliser, lorsqu’on est déjà débordé par ailleurs, de mails, d’appels, de fax… Mais ce serait comme dire qu’on ne veut pas utiliser l’outil « téléphone » dans le cadre de son travail parce que la plupart des gens en font également un « usage » personnel.
Si on aborde Twitter comme un outil et qu’on décide en amont des usages professionnels pour lesquels on va l’utiliser, sans se disperser, il devient évident qu’en matière de communication et de relation publics, Twitter est un outil puissant dont on ne saurait se priver.
Enfin, à mon sens, comme toujours… 😉
Effectivement twitter est top pour bien des aspects. 2 questions :
– avec qui entres tu en contact sur twitter ? tes followers ? ou pour une questions ouvertes
– utilises des outils de masse message pour entrer en contact ?
Bonjour,
Alors, en ce qui concerne la prise de contact, c’est un peu moins abrupt que ça… Disons que Twitter permet de suivre des gens qu’on ne rencontrerait pas forcément autrement et d’entamer des conversations. Pour ça, il faut avoir des choses à dire, et pas se contenter d’aborder les gens avec un ‘besoin’. Personnellement, j’entre en contact avec des experts de domaines complémentaires avec lesquels j’échange, sans arrière pensée. La finalité n’est pas « d’obtenir quelquechose » mais bien d’échanger et de partager. Et il n’en ressort que du bon si on garde cette philosophie.
Outils de masse ? Jamais. La richesse n’est pas dans le fait d’avoir XXX followers ou de connaître untel ou untel, la richesse est dans la valeur de l’échange et la qualité de la relation, impossible d’avoir une relation authentique en utilisant des robots.
Je ne parlais pas d’un outil de masse pour avoir des followers mais pour entre en contact, par exemple susciter le premier contact et voir ceux qui sont ouvert aux échanges. Tu vois mieux ?