Comment (et pourquoi) j’ai échangé 5kg de matériel Canon contre 800g de matériel Fuji

Je suis devenue accro à la photo en 2005. Jusque là, j’aimais bien « prendre des photos » mais je ne m’étais jamais posée vraiment sur la technique, sur le cadrage, je shootais, point barre, et advienne que pourra. J’aimais bien saisir l’instant, et je rêvais déjà de pouvoir partager rapidement des snapshots de mon quotidien, mais Instagram n’existait pas 🙂

C’est par une belle soirée d’été, sur une île de l’archipel de Stockholm (how romantic) que m’est venu le ‘virus’. Emerveillée par ce soleil qui n’en finissait pas de se coucher, j’ai passé la soirée à photographier les couleurs du ciel avec notre pauvre compact… Et depuis, je n’ai jamais arrêté.

Un Sony H1, puis un EOS 450D, puis un EOS 50D, puis un EOS 7D, avec des objectifs de plus en plus techniques, de plus en plus lourds, de plus en plus chers. Je ne regrette pas cette évolution. Je me suis éclatée, vraiment, j’ai appris la photo à coups de loupés et de miracles, j’ai lu des livres, plein, j’ai compris de nombreux concepts qui échappent aux non-initiés, la lumière, le cadrage, l’ouverture, la focale, les iso…

Sauf que depuis quelques mois, voire depuis près d’un an, mon 7D et son 24-70 2.8 ne sortaient que pour les grandes occasions. Et encore. Trop lourd, trop encombrant, je me résignais bien souvent à le laisser dans son tiroir capitonné et à saisir l’instant avec mon iPhone.

J’ai donc commencé à m’intéresser à ces compacts hybrides que les puristes ont longtemps regardé d’un oeil mi-amusé mi-agacé. « Ca n’est pas de la photo, ça, voyons »… J’ai vu quelques amis proches s’orienter vers ce choix et j’ai apprécié le résultat sans être totalement convaincue.  Jusqu’à ce qu’on me parle, la semaine dernière, du Fuji X-Pro 1.

Et là, comment dire… La révélation ? Enfin un compact à objectifs interchangeables qui me correspond.

J’ai donc ce matin procédé à un échange (ou presque) au magasin spécialisé voisin. J’ai échangé mon boîtier, mes objectifs, mes chargeurs de batterie et mes câbles, sans sourciller, contre ce petit bijou de technologie, au look délicieusement rétro et aux capacités techniques hors du commun.

Certes, je ne remplacerai jamais mon 7D avec un télémétrique à focale fixe. Mais j’aime bien l’idée du challenge du 35mm constant, et je préfère faire de moins bonnes photos avec un boîtier que je trimballe partout que pas de photos du tout avec un boîtier qui reste au fond de son tiroir.

Il ne me reste plus qu’à lire le manuel 🙂