#spreadlove
A l’heure où j’écris ces lignes, coincée entre deux parisiens qui font la gueule dans un wagon surchargé, une famille de ma tribu élargie s’apprête à conduire à sa dernière demeure celle qui fut une amie, une épouse, une mère, avant qu’une longue et sale maladie finisse par l’emporter.
Je ne serai pas à leurs côtés, mais mes pensées des derniers jours, et plus encore ce matin, les accompagnent.
Avec, en arrière plan, cette urgence à vivre, surtout, tant qu’il en est temps.
Et ce truc tellement banal de savourer ce que l’on a plutôt que passer son temps à se plaindre.
Et une résolution, égoïste, de m’aimer un peu plus, de faire preuve à mon égard de la bienveillance que je m’efforce d’avoir pour les autres.
D’arrêter de me flageller d’avoir repris 8 putains de kilos et me féliciter de peser aujourd’hui 30kg de moins qu’il y a 10 ans. D’en finir avec les reproches que je me fais intérieurement quand j’ai l’impression de ne pas en faire assez, à la maison, au boulot, pour ma famille, ma fille, mes amis, et me féliciter un peu plus d’être là où je suis, celle que je suis, parce que non, ça n’est pas qu’un heureux concours de circonstances, comme je m’en convaincs parfois, quand je me sens nulle, pas à la hauteur, pas assez bien pour ceci ou cela.
#spreadlove donc, mais un peu pour moi, cette fois.
Mais si on t’aimeeeeuhh!!