Japon, le Guide de la Blonde
Plus d’un mois après notre retour du Pays du Soleil Levant, j’essaie enfin de me coller au Guide de la Blonde. Et pour tout vous dire, ce n’est pas facile : il y a tant à dire au sujet de ce pays que je ne sais pas par quel bout commencer 🙂
Du coup, je fais dans le pragmatique :
- Un guide pratique
- Un guide touristique
- Tokyo ;
- Osaka ;
- Kyoto ;
- Hiroshima & Miyajima.
- Anecdotes et impressions.
Vous êtes prêts ? C’est parti !
Avant tout, la traditionnelle petite carte qui va bien, avec l’ensemble des points d’intérêt que nous avons repérés avant de partir…
Guide pratique du Japon
Une fois encore, c’est le fameux Guide Voir Japon, chez Hachette, que nous avons bûché pendant des mois afin de peaufiner notre circuit au Japon.
Nous avons également passé des heures sur Kanpai, un site fabuleux pour les français qui décident de voyager au Japon, avec bons plans, revues détaillées, infos pratiques… Un guide de la blonde en plus complet, en fait 😀
Nous avons ainsi pu préparer notre circuit : 5 jours à Tokyo, 6 jours à Osaka (d’où nous avons rayonné vers Kyoto et Hiroshima) et à nouveau 2 jours à Tokyo avant notre départ. Nous avions prévu une journée au Mont Fuji, mais la météo fort peu clémente nous a découragés.
Si c’était à refaire, je pense que nous ferions un peu moins de Tokyo, un peu plus d’Osaka et beaucoup plus de parcs et forêts.
Préparatifs et bagages
Nous sommes donc partis début avril, à la fin de la période de floraison des fameux Sakura, et la météo a été un sujet d’inquiétude (à raison) quand il a fallu préparer les bagages. Nous avons eu jusqu’à 15° d’écart en journée entre Tokyo et Hiroshima, des journées pluvieuses avec un vent soutenu, d’autres ensoleillées, de la ville, de la nature, autant vous dire que j’ai pu parfaire ma technique dite « de l’oignon » en superposant alternativement tshirt, pull, sweat, coupe-vent et blouson… 🙂
Nous avons cependant voyagé léger, emportant 5-6 jours de vêtements seulement, les logements que nous avions réservés étant munis de machines à laver. Nous avons d’ailleurs pu constater dans différents hôtels et guest-houses qu’il y avait souvent des machines à laver et des sèche-linges à disposition.
De la même manière, pas la peine de s’encombrer de gel douche ou shampooing (ou alors en mignonnette histoire de ne pas être pris au dépourvu) : ils sont généralement fournis.
J’ai également emporté une mini trousse à pharmacie histoire de pouvoir parer au plus pressé, mais là encore, il y a des pharmacies façon drugstore partout, avec des médicaments de première nécessité en libre-service.
Autre point primordial pour la famille de geeks que nous sommes : les chargeurs et autres gadgets électroniques. Nous avons fait l’acquisition avant de partir d’un routeur 3G/Wifi (dont je vous parle plus loin), histoire d’être connectés de manière autonome. Du coup, nous avons glissé dans notre valise une multiprise munie d’un adaptateur pour les prises japonaises (les mêmes qu’en Angleterre), nos chargeurs, et une batterie externe de secours, histoire de pouvoir recharger téléphones et routeurs pendant nos pérégrinations nippones.
Nous avons également changé des devises avant notre départ, sur les conseils avisés de plusieurs amis. Et nous avons bien fait : au Japon, tout se paie en espèces et nombreux sont les magasins ou restaurants qui n’acceptent pas la carte bancaire… Quant aux distributeurs sur place, ils sont rares, parfois uniquement disponibles en langue japonaise, et souvent dépendants du magasin auquel ils sont rattachés (et donc accessibles uniquement aux horaires d’ouverture !). Vous trouverez toujours un distributeur dans un 7-Elevent pour retirer de quoi finir votre voyage, mais mieux vaut arriver sur place avec suffisamment d’argent pour voir venir, et ne pas attendre d’être à sec pour aller retirer 🙂
Enfin, nous avons commandé, avant de partir, notre Japan Rail Pass, qui n’est disponible que pour les ressortissants étrangers et qu’il faut donc absolument commander avant de partir (j’y reviendrai dans la section « Transports »).
Logement
Comme souvent lors de nos longs séjours, nous avons préféré louer en AirBnB à Tokyo et Osaka, histoire de ‘vivre’ un peu la ville et de pouvoir nous poser tranquilles après des journées que nous savions d’avance épuisantes.
Un incident à Tokyo, où nous avons dû nous reloger parce que le logement était insalubre, nous a permis de tester la qualité du service client AirBnB. Et ils ont été fabuleux : grande disponibilité de la jeune fille qui répondait à nos mails dans la minute, remboursement de la réservation, prise en charge de la première nuit que nous avons finalement passée à l’hôtel, aide pour nous reloger dans un AirBnB dans le même quartier et bon d’achat pour une prochaine réservation pour nous dédommager… AirBnB ne lésine pas sur le service client !
A Tokyo, nous avons séjourné dans le quartier de Shinjuku, arrêt Hatsudai sur la Keio Line (une ligne de métro privée dans le prolongement de la ligne S). L’appartement, constitué d’une pièce et d’une salle de bain, était petit, propre et fonctionnel, dans un quartier résidentiel tranquille, avec supérette, restaurants et métro à proximité.
A Osaka, c’est à proximité de la station Sakuragawa que nous avons posé nos valises, dans un mini loft super moderne, au 7ème étage d’un immeuble récent. Depuis Osaka, nous avons rayonné sur Kyoto, où nous avons passé 2 journées, puis sur Hiroshima où nous avons passé une nuit en guest house afin d’être sur place le matin et partir à la découverte de l’île de Miyajima.
L’Omotenashi Hostel à Hiroshima, a été une chouette expérience, plus proche de l’auberge de jeunesse que de la chambre d’hôtes, avec salles de douche et toilettes à l’étage et salle commune équipée d’une cuisine et de machines à laver. Propre (de cette propreté parfaite surprenante pour un européen mais qui semble la norme au Japon), situé sur une jetée face à la mer, c’est une solution pratique et vraiment accessible pour être à Hiroshima en début de matinée et ainsi prendre le ferry pour aller à Miyajima.
Enfin, de retour sur Tokyo, nous avons tenté l’expérience « cabin hôtel » pendant 2 nuits. Nous avons donc réservé sur Hotels.com une chambre avec 4 cabines et notre propre salle de bain. Autant vous le dire tout de suite : il ne faut pas souffrir de claustrophobie, et une nuit aurait largement suffit à nous faire comprendre que nous ne sommes pas faits pour vivre en boîte (même si la boîte est équipée de rangements, tablette, chargeurs, casque audio et télé perso ;)).
Transports
Ok, soyons francs, se déplacer au Japon n’est pas simple. Pas difficile non plus, mais il faut un minimum de préparation pour ne pas perdre trop de temps à chercher la bonne station, la bonne ligne, la bonne correspondance. Avec Google Maps et Hyperdia, un site doublé d’une application qui permettent de chercher un itinéraire sur l’ensemble du réseau des transports au Japon, nous avons réussi à nous en sortir à peu près partout, mais seulement après que nous ayons compris que non, on n’improvise pas dans les transports nippons 😀
Oubliez également votre référentiel parisien, si vous avez l’habitude de la RATP : les stations sont souvent immenses, et il est fréquent de marcher 800m sous terre pour changer de ligne dans une même station, voire plus si vous passez du métro aux lignes de la JR (les changements sont relativement bien indiqués, et comportent la distance à parcourir pour enfin arriver à votre quai). Nous avons vite compris (à nos dépens) qu’il valait mieux sillonner un seul et même quartier à fond plutôt de d’enchaîner plusieurs quartiers dans une même journée.
A Tokyo, les lignes de métro sont systématiquement indiquées par une couleur et une lettre, et les stations numérotées. Du coup, il est plus facile de mémoriser un trajet H04 à H08 et S12 à S09 que le nom des lignes et des stations correspondantes 🙂 C’est moins systématique à Osaka et Kyoto, mais cela reste assez intuitif.
Je vous recommande cet excellent article de Kanpai sur le sujet, mais pour résumer :
Les cartes Pasmo ou Suica :
Ces cartes rechargeables sont valables sur presque toutes les lignes de métro à Tokyo, Osaka et Kyoto. Disponibles aux distributeurs présents dans la plupart des gares, elles coûtent 500 yens lors de leur émission puis le coût de la recharge, et permettent de bénéficier d’une petite remise sur le coût des trajets. Attention, les distributeurs qui permettent de les recharger n’acceptent pas les cartes de crédit !
Les trajets sont débités au fur et à mesure, à chaque passage, et les tarifs varient d’un trajet à l’autre. Nous avons parfois payé 270 yens (plus de 2€) par trajet. Attention également aux correspondances, dans certaines stations, il faut chercher le tourniquet orange pour ne pas voir sa carte débitée de 2 trajets.
Vous pouvez également faire l’acquisition de cartes 1, 2 ou 3 jours mais elles ne sont pas forcément valables sur les lignes de métro privées, donc à étudier en fonction de votre planning !
Le Japan Rail Pass :
Valable pour une durée de 7, 14 ou 21 jours, il s’agit d’une carte de transports illimitée valable sur l’ensemble des lignes Japan Rail, l’équivalent de notre SNCF, à l’exception de certaines lignes à très grande vitesse. Disponible uniquement pour les ressortissants étrangers, il est nécessaire de le commander avant le départ auprès d’un distributeur agréé en France (nous avons choisi Vivre le Japon).
Nous avons reçu quelques jours après notre commande un voucher qu’il nous a fallu échanger à notre arrivée, dans une gare Japan Rail (attention, il s’agit d’un guichet dédié, il vous faudra être muni de votre passeport et remplir à nouveau un formulaire avant d’obtenir les précieux sésames).
Munis de nos JRP 7 jours, que nous avons activés à la fin de nos 5 jours à Tokyo, nous avons pu ainsi voyager en illimité entre Tokyo, Osaka, Kyoto et Hiroshima, en Shinkansen (un TGV sous stéroïdes) mais également dans les villes, sur des lignes équivalentes à nos RER / TER (en plus propre, plus confortable et plus ponctuel, bien évidemment) et sur la ligne de ferry pour rejoindre Miyajima.
Le Shinkansen :
Ahhh, le Shinkansen… Cet avion sur rail sillonne le Japon à grande vitesse, permettant de relier Osaka à Kyoto en 30 minutes, par exemple. Rapide et confortable, avec ses sièges qui se tournent pour être face à la route, et très pratique avec des départs toutes les 30 minutes, il est inclus dans le Japan Rail Pass.
Il est possible de réserver sa place mais les premières voitures du train étant généralement réservées aux voyageurs sans réservation, n’hésitez pas à inclure les lignes Shinkansen dans vos itinéraires même sur des trajets courts. Les numéros de voitures « sans réservation » sont généralement indiqués sur les panneaux d’affichage sur le quai afin de permettre aux voyageurs de patienter dans la file correspondante, dont le début est matérialisé au sol par des lignes jaunes.
Nous n’avons jamais eu à voyager debout, et s’il a fallu parfois nous asseoir séparément, nous avons généralement réussi à nous regrouper assez rapidement.
Nous avons d’ailleurs profité de notre retour Osaka – Tokyo pour céder au cliché du voyageur nippon et acheter dans l’un de nombreux kiosques de la gare des « bento », délicieuses boîtes pique-nique, que nous avons dégustées dans le train.
Depuis et vers l’aéroport de Narita :
Nous avons découvert pendant notre séjour qu’il était possible de se rendre à l’aéroport en métro… Du coup, alors qu’à l’aller nous avions pris un billet de train express, au retour nous avons pris la ligne KS (Kensai Sky Access) en prolongement de la ligne de métro A, payable avec la carte Pasmo/Suica. Comptez tout de même 1400 yens pour ce trajet, nettement plus pratique et abordable dans tous les cas que la ligne express à 3000 yens. Et pas de panique si votre solde est insuffisant, il est possible de recharger votre carte du montant de votre choix à votre arrivée à l’aéroport.
Il est également possible de rejoindre l’aéroport avec une ligne JR, à étudier donc en fonction de votre lieu de départ, a fortiori si votre pass est toujours valide.
Toutes les informations sont disponibles sur ce site.
Nourriture
Nous sommes fans de cuisine asiatique et relativement aventureux, donc nous n’avons pas eu trop de difficultés à nous adapter à la cuisine locale. La plupart des restaurants proposent des menus en anglais ou des menus avec photos, et même si parfois nous avons choisi « au pif », nous n’avons jamais eu de mauvaise surprise. Les sushis ne sont pas si fréquents qu’on pourrait l’imaginer (mais toujours délicieux) et de nombreux restaurants servent des bols de nouilles (udon) à des tarifs très abordables.
A goûter absolument, l’umorice, sorte de riz en sauce recouvert d’une omelette baveuse, et les bols de riz et poisson crû de Tsujiki Market. A Miyajima, cherchez un restaurant qui sert des okonomiyaki, sortes de galettes / omelettes de nouilles et de chou, absolument délicieuses. A Kyoto, à proximité du chemin des philosophes, vous pourrez acheter des onigiris, servis dans une barquette avec plusieurs accompagnements, à déguster au bord du canal.
Oubliez vos habitudes européennes, en revanche : les restaurants n’ont pas toujours pignon sur rue, et à Tokyo et Osaka, il est fréquent de monter dans les étages pour trouver un restaurant. En plein centre de Kyoto, nous avons eu des difficultés à trouver un restaurant ouvert en milieu d’après-midi, et à Osaka, un restaurant nous a facturé 300 yens par tête pour le couvert… Difficile de tirer des règles absolues quand on est incapables de lire la carte, mais il y en une en revanche qui est immuable : on ne laisse pas de pourboire au Japon.
Côté supermarché, j’ai fait l’impasse sur les fruits et les salades : ils sont chers et rares, tout comme les laitages. Pour le petit déjeuner, nous avons trouvé du café en filtre individuel pas trop mauvais, et un rayon assez fournis de brioches généralement fourrées avec des crèmes difficiles à identifier.
Moi qui adore flâner dans les rayons des supermarchés à l’étranger, pour découvrir les habitudes locales, j’ai rarement été aussi perdue : impossible de lire les étiquettes, qui sont rédigées uniquement en japonais.
Nous avons en revanche pu nous régaler de sushis et autres beignets, croquettes, omelettes vendues au rayon frais. Bon à savoir, si vous avez envie d’un bol de riz nature (parce que bon, j’admets, au bout d’un moment, les saveurs japonaises peuvent lasser), ils sont vendus précuits, en portions individuelles, au rayon riz du supermarché et se préparent en quelques minutes au micro-ondes.
Côté prix, c’est variable : il est possible de manger à 3 pour l’équivalent de 20 euros dans un bar à nouilles, et nous avons payé jusqu’à 60 euros pour un assortiment de brochettes dans un restaurant de grillades.
Connexion Internet
Au delà de notre addiction et du besoin d’être joignables (parce que le téléphone n’est clairement pas une option, vu le tarif à la minute), la connexion internet nous a surtout servi à établir nos itinéraires, trouver les horaires de train et nous guider dans la ville (merci Google Maps !). Nous avons croisé de nombreux touristes avec des plans papiers et des guides, et à chaque fois nous avons béni le jour où nous avons décidé de commander une carte 3G locale lorsque nous avons commandé nos JR Pass sur Vivre le Japon, d’autant qu’à part dans les gares, il n’est pas simple de trouver du wifi gratuit.
Nous avons utilisé notre carte 3G avec un routeur wifi qui nous a permis de partager la connexion sur l’ensemble de nos téléphones, mais elle peut également venir remplacer votre carte sim dans votre téléphone.
Dans les deux appartements que nous avons loués, la connexion était assurée via un routeur wifi transportable, que nous avons donc utilisé en journée également histoire de de préserver les 3Go compris dans notre carte sim. J’ai vu également vu certains hôtels proposer la location de ces mêmes routeurs, appelés « Pocket Wifi » et si vous n’anticipez pas, sachez qu’il est possible de faire l’acquisition d’une carte sim à votre arrivée à l’aéroport. Le chargeur de batterie portable prend alors toute son importance : un routeur portable ne tient pas forcément toute la journée 🙂
Langue
C’est sans doute notre plus grosse surprise : notre incapacité à nous faire comprendre… Le niveau d’anglais des japonais est souvent très limité, avec un accent qui rend la compréhension très difficile (il m’a fallu 5 bonnes minutes pour comprendre que le « roto ? » interrogatif de la serveuse concernait la température du thé au lait que je venais de commander, « hot », en l’occurence).
A peine plus compréhensibles à la réception des hôtels, voire carrément mystiques dans certaines boutiques, les japonais semblent ne pas faire cas de l’incompréhension du touriste : formule de politesse à votre arrivée, rendu de monnaie, remerciements à votre sortie, ils déroulent leur script en japonais de manière systématique. A priori, tout occidental normalement constitué quitte le Japon en répétant de manière compulsive « arigato godzaaaaaïmaaaaas » 🙂
Il n’est pas rare de parler avec les mains, et dans certaines boutiques, les employés ont parfois des fiches plastifiées en anglais qu’ils montrent aux touristes pour faire passer les informations importantes.
Si dans les transports, on retrouve l’écriture latine, il est fréquent de n’avoir que du japonais dans les boutiques, les supermarchés ou les marchés. L’expression « lost in translation » prend alors tout son sens…
Shopping et budget
Bon, autant le dire tout de suite, le Japon n’est pas la destination la plus accessible qui soit. Hors hébergement, nous avons dépensé environ 40-45 euros par tête et par jour, pour les transports, les repas (sachant que nous avons très souvent dîné à l’appartement après un passage au supermarché), les snacks, et les dépenses courantes.
Nous avons essentiellement fréquenté les magasins de la chaîne « Daiso », également appelés les « 100-yen shops », pour les (nombreuses) babioles que nous avons ramenées dans nos bagages, et fait au final peu d’achats conséquents : les tarifs sont plus élevés qu’en Europe, même en tax-free. Du coup, hormis deux-trois souvenirs / accessoires vraiment typiques, nous n’avons pas cédé aux sirènes du shopping.
Il est d’ailleurs amusant de constater à quel point les boutiques ne désemplissent pas, quand par ailleurs, on peut entrevoir une certaine culture du minimalisme…
Guide touristique
Disclaimer : nous avons fait tellement de choses au Japon qu’il me faudrait des pages et des pages pour vous le détailler point par point. Du coup, je vais me « contenter » de vous livrer de manière un peu désordonnée, ville par ville, les quartiers, lieux ou activités que nous avons préférées (la plupart sont indiqués sur la carte Google que j’ai partagée en début d’article).
Tokyo
- Si vous passez par la gare centrale de Tokyo, outre les photos que vous pourrez prendre du bâtiment à l’extérieur, n’hésitez pas à descendre dans la galerie marchande qui en constitue l’immense sous-sol. Vous y trouverez des allées entières de boutiques dédiées aux licences de mangas, Totoro, Pokémon, Hello Kitty et consorts.
- Pas très loin, le Tokyo Forum, avec son architecture de verre et d’acier, mérite de vous y attarder si vous passez dans le quartier.
- A voir absolument, la Tokyo Tower, de préférence en fin de journée pour une vue idyllique des buildings illuminés à perte de vue, et son exposition One Pièce (sans grand intérêt à moins d’être fan et/ou accompagnés d’enfants qui pourront profiter des nombreuses animations qui s’y déroulent).
- Shibuya, quartier du shopping par excellence, vous enivrera avec sa foule grouillante, ses panneaux publicitaires immenses, et son fameux carrefour qui voit passer plusieurs millions de personnes chaque jour. Certains japonais y font même leurs photos de mariage ! A l’arrière de la gare, des ponts piétonniers surplombent les rues et serpentent entre les pilones qui soutiennent l’autoroute juste au dessus et les voies aériennes du métro. Nous y sommes revenus à plusieurs reprises, à différentes heures de la journée (et de la nuit), et les rues ne désemplissent pas…
- Même si vous n’êtes pas fan, le quartier d’Akihabara et ses immeubles entiers de boutiques de figurines et livres dédiés aux mangas, vaut le détour. Vous y trouverez également de nombreuses salles d’arcades, sur plusieurs niveaux, où vous pourrez voir des japonais tomber la veste de costard pour se défouler sur un jeu de danse, au milieu de jeunes « otaku » à l’allure plus ou moins colorée 🙂
- Ne manquez pas le temple d’Asakusa, que nous n’avons malheureusement pas pu visiter à cause de notre arrivée tardive, mais qui semble être LE temple à voir à Tokyo. En face, montez sur le toit de l’0ffice du Tourisme pour une jolie vue sur le quartier et la Sky Tree Tower voisine.
- Côté parcs, le Jardin du Palais Impérial et le Hama Rikyu Garden sont à voir, surtout si vous voyagez au printemps. Depuis le Hama Rikyu, dont l’entrée est payante, vous pourrez emprunter un ferry pour une croisière sur la Sumeda.
- Probablement mon grand préféré à Tokyo, le Tsujiki Outer Market, qui borde le marché professionnel de poissons. Si vous avez le courage de vous lever à 4h du matin pour aller manger des sushis, vous pourrez vous inscrire pour visiter le marché professionnel, mais très sincèrement, l’ambiance et les étals du marché de détail qui le borde est largement assez dépaysant (et vous pourrez y déjeuner d’un maguro don, littéralement un bol de thon, servi cru sur un fond de riz).
Osaka
- Prenez le temps de flâner dans Dotonbori, un quartier proche de la gare de Namba. Entre kitch et modernité, c’est le temple du shopping avec une galerie marchande de plus de 2km de long, et une balade agréable le long du canal.
- Dans le quartier d’Umeda, où se trouve la gare centrale d’Osaka, c’est modernité, buildings et amusement au programme. Entre les tours immenses se cache le Hep Five Center, un centre commercial de 7 étages au sommet duquel une grande roue rouge vous offrira des sensations fortes, et une vue imprenable sur la ville au coucher du soleil !
- A 30mn de train, vous pourrez visiter Nara, une ville dont les monuments historiques, inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, sont entourés de parcs où les daims se promènent en liberté. Une bulle de nature bienvenue, a fortiori si vous vous éloignez un peu des chemins touristiques. Attention cependant si vous décidez de manger dans l’un des parcs : les daims sont gourmands et vraiment pas farouches 🙂
Kyoto
- Le Chemin des Philosophes permet de visiter de nombreux temples en suivant un chemin qui longe un canal bordé de cerisiers en fleurs. Les touristes y sont nombreux, et il vaut mieux y aller tôt pour saisir la magie des lieux. L’accès n’est pas simple : allez jusqu’à la station Demachiyanagi (à la sortie de laquelle vous trouverez un marchand d’onigiri à emporter pour votre pique nique) et marchez ensuite (15-20 minutes) jusqu’à l’accès Nord du Chemin des Philosophe. Nous avons vu des bus effectuer le trajet, mais nous ne nous y sommes pas aventurés 🙂
- Fushimi Inari Taisha, le sanctuaire aux 1000 torii dans la montagne, offre une très jolie balade pour peu que vous dépassiez les touristes qui s’agglutinent sur le premier kilomètre. Ils deviennent de plus en plus rare au fur et à mesure qu’on approche du sommet, et on prend alors toute la mesure de la beauté des lieux.
- Dans le centre de Kyoto, en parallèle de l’avenue principale, traversez le marché Nishiki, où les échoppes de snacks japonais se succèdent pour le plus grand plaisir des yeux (et probablement du palais, mais une foule compacte nous a découragés).
Hiroshima & Miyajima
- Sur le trajet d’Osaka à Hiroshima (comptez 3-4h en Shinkansen), faites un arrêt à Himeji, pour voir son fameux château et les parcs qui le bordent. En sortant de la gare, bifurquez à droite pour prendre une parallèle à l’avenue principale, vous y trouverez une immense galerie marchande couverte et de nombreux restaurants typiques, qui vous mènera au pied du château.
- Hiroshima ne présente pas un grand intérêt, hormis les vestiges de la bombe A et le musée dédié à cet épisode noir de l’histoire (que nous avons zappé, faute de temps et d’énergie). En revanche, c’est d’Hiroshima que vous pourrez prendre le ferry pour l’île de Miyajima, qui reste l’un de mes meilleurs souvenirs du Japon. Là encore, des daims en liberté, une allée centrale bordée de boutiques et restaurants mais surtout une belle balade à faire sur les collines, avec de nombreux temples et parcs. Un regret : n’avoir pas plus anticipé pour être en mesure de faire le trek de 5h qui mène au sommet et offre visiblement une vue à couper le souffle.
Anecdotes et impressions.
Impossible d’écrire un article sur le Japon sans parler de la rigueur japonaise, tellement naturelle qu’on se surprend au retour à chercher la ligne jaune sur le quai du métro parisien… Une fois passée la surprise, ce respect des règles, ce civisme ancré loin dans les moeurs, laissent un arrière-goût étrange, face à nos spontanéités latines et à notre insouciance.
Pour nous, touristes, c’est tout bénéf’. Le Japon est un pays propre et bien entretenu, partout, tout le temps, y compris dans les nombreux toilettes publics aux allures de tableau de bord de fusée spatiale (et il faut bien l’avouer, le siège chauffant, c’est la vie :-D).
La sensation de sécurité qui y règne est surréaliste. A Tokyo, nous avons vu une jeune femme laisser emplettes, sac à main ouvert et téléphone portable sur la table d’une food court et disparaître 10 minutes sans que personne ne lève un sourcil. Nous avons vu également à plusieurs reprises des boutiques qui laissaient leurs étals à l’extérieur pendant la nuit, dont un fleuriste qui avait mis à disposition une boite où laisser le montant adéquat s’il venait à quelqu’un l’envie de repartir avec l’un de ses bouquets…
Dans les transports, les contrôleurs sont d’une politesse extrême, saluant à leur entrée et à leur sortie de chaque wagon, et jamais personne n’aurait l’idée de dépasser son voisin, que ce soit pour entrer dans un wagon ou emprunter l’escalator. A ce sujet, si à Tokyo on se positionne à gauche dans les escalators, mais également dans les couloirs et sur les trottoirs, c’est à droite qu’on se déplace à Osaka et Kyoto… Et si vous vous risquez à un déplacement dans le mauvais sens, la foule compacte et rapide aura vite fait de vous faire changer de voie 🙂
S’il est poli et respectueux à outrance, le Japonais semble également cultiver une distance presque craintive, à moins que ce soit de l’indifférence, et nous n’avons pas vraiment réussi à nouer de contact significatif, à part les quelques mots échangés à la réception des hôtels… Mais il est certain que la barrière de la langue ne nous a pas facilité les choses !
Un merveilleux voyage, donc, et la découverte d’un mode de vie à mille lieux du nôtre, que nous avons envie d’approcher de plus près, dans le futur, mais cette fois en évitant les mégalopoles et en sortant des sentiers battus, pour y trouver peut-être plus d’authenticité et de nature.
Si vous préparez un voyage, ou si vous avez des bons plans, n’hésitez pas à partager questions et remarques dans les commentaires, et si, enfin, vous voulez rêver un peu, un album est à votre disposition sur Flickr…
Enjoy !